Alors, comment se sont passées ces dernières semaines ?

« Waou, c’est chaud ! », comme je l’entends un peu partout, car « il faut » faire face à 1000 choses en même temps.

Pour qui a des enfants, c’est accueillir les nouveautés, organiser leurs emplois du temps, leurs activités, leurs devoirs, leurs bilans et leurs suivis, leurs équipements en tous genres, leurs essais de ceci ou de cela…. Quoi d’autre❓ 

Oui, « il faut » aussi gérer tout le reste : ton activité professionnelle et les défis qui vont avec, tes engagements, la liste de tes objectifs et des actions que tu voudrais poser, les courses, les repas, ton ou ta conjoint·e…

Bref, pour faire tout ça, tu dois t’organiser, tout bien faire, penser à tout, noter sur ton agenda, être au top, multi-tâches et te prouver que tu assures !

Résultat : tu t’oublies ! 

C’est le bazar dans ta tête, tu es en surchauffe avec une pression permanente parce que, bien sûr, tu n’es pas Superwoman ou man 🦸‍♀ 🦸

Et souvent, que se passe-t-il ? Tu dors mal la nuit, tu n’arrêtes pas de penser, tu focalises ton énergie sur des listes interminables de choses à faire et tu as l’impression que tu n’en fais jamais assez ! 

Et le pire, c’est quand tu essaies de programmer un truc pour toi (l’histoire de penser un peu à toi hein !), et qu’au lieu de te faire plaisir, que tu aies de la satisfaction, et bien ça produit quasiment l’effet inverse parce que tu l’as encore fait sur le coup du « il faut », et du coup tu t’en veux d’avoir été te rajouter ça !🤯

Ça te parle❓

Je grossis un peu le trait, mais c’est plus ou moins ce que j’avais observé chez moi ces derniers temps. 

Je me suis laissée emporter par le cercle vicieux du FAIRE et du FAIRE TOUJOURS PLUS, en croyant que plus j’allais faire les choses rapidement, m’organiser et anticiper, plus j’allais gagner en sérénité et en stabilité intérieure… 

J’étais guidée par l’injonction inconsciente qu’« il faut » être tout le temps en action, repousser ses limites indéfiniment (car bien sûr notre potentiel est énorme !!) et ne pas se reposer (au cas où on perdrait du temps)…🌪

À ce moment-là, c’était comme si je voulais absolument me prouver que j’étais capable de tout faire (avec le sourire et en relativisant !), d’être une femme forte et une mère qui assure. En arrière-plan il y avait, bien sûr, le syndrome de la bonne élève 😇 qui fait bien, parfaitement, qui va jusqu’au bout des choses, sans dérapage ni fantaisie.

Qu’est-ce qui était à l’œuvre et dont j’ai pris conscience ?

En fait, j’avais mis en place un système où tout était cadré, prévu à l’avance et même « sur-organisé », avec la croyance que j’étais dans la légèreté parce que j’étais hyper organisée et que j’arrivais à FAIRE beaucoup de choses dans une même journée.

C’était en fait des remparts pour m’éviter de vivre ce que je ne maitrisais pas, ce qui pourrait me déstabiliser, ainsi que mon impuissance face à certaines situations. Je fuyais l’imprévu et l’intensité qui va avec et je m’empêchais de grandir ! ‍🙈

Bien sûr, dans ce système, il n’y avait pas de temps de respiration, ni d’espace pour voir où MOI j’en étais et ce que j’avais envie de vivre pendant cette période-là. Ça m’empêchait de me connecter à ce qui était vivant et juste pour MOI, que ce soit positif ou négatif, triste ou joyeux, calme ou agité.

J’ai légitimé tout ça en me racontant des histoires du type : « je suis en train d’ajuster… de toutes façons je dois en passer par là pendant le mois de septembre… c’est pas grave si c’est compliqué car après tout va rentrer dans l’ordre… ».🎻

Mais en réalité, c’était une vraie violence que je m’imposais ! Sous prétexte que j’étais en période « d’ajustements », je devais encaisser d’avoir à faire choses très challengeantes, en minimisant leur difficulté et en passant sous silence l’impact que ça avait sur moi !

Je me suis coupée de moi. Je n’ai pas reconnu que ce que je vivais n’était pas facile, que rien n’était évident et que je m’en demandais trop ! 

Je n’ai pas reconnu qu’en fait, ce dont j’avais besoin c’était de la douceur, de l’espace, à la fois dans ma tête et dans mon corps, de l’empathie, et surtout, de pouvoir me recentrer sur l’ÊTRE au lieu de focaliser sur le FAIRE.🥰

Lorsque j’ai mis ça en lumière avec ma coach, ça m’a laissée dans l’inconfort, car décider de ne pas être dans le FAIRE, c’est peut-être ÊTRE dans le FLOU

Ça signifie accepter d’être dans « quelque chose » dont le contour n’est pas encore clair. Accepter que ça se définisse au fur et à mesure et pas dans l’instant. Lâcher le réflexe de vouloir remplacer immédiatement l’ancienne structure par une nouvelle. Mais plutôt, accueillir le flou, se donner de la douceur, laisser émerger, ressentir, observer ce qu’il se passe !

Lorsque je choisis de me donner de la douceur et de ne rien ajouter à ma to-do-list. Lorsque je me donne de l’espace pour ÊTRE et que je ne m’attache pas à mes résultats, je m’autorise à vivre une autre expérience

Mon espace intérieur s’ouvre et je peux accueillir ce qui doit être accueilli de manière beaucoup plus simple, sans chercher à me protéger de ce que j’ai à vivre ou à anticiper comment je vais le vivre. Je sors de la contrainte et je respecte plus mon rythme.🧘

Je suis présente à moi, à ce que je ressens dans l’instant. Je peux goûter à plus de fluidité, de spontanéité et de créativité. J’ouvre la porte à la surprise de l’inconnu, à des pans moi-même qui ne demandent qu’à se révéler ! 😃

Et toi, tu es plutôt dans le faire ou dans l’être en ce moment ?

Qu’est-ce que mon partage t’inspire ? Qu’as-tu envie de mettre en place pour te donner plus de douceur et d’écoute ?